SI L’ART...

mardi 11 mai 2004.
 


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Quelle que soit l’importance à accorder aux démarches poétiques contemporaines qui s’efforcent de développer des formes d’écritures spécifiques aux nouveaux medias, il est, à mes yeux, essentiel de tenir la création pour une démarche singulière, fragile, autonome et risquée : la poésie est sans épithète. Les "prouesses techniques" des poètes - en règle générale bien limitées...- ont par-elles-mêmes peu d’ intérêt : trop souvent au contraire, elles contribuent à (ré-)instituer l’art comme champ réservé (affaire, au cas qui nous concerne, de "spécialistes" nantis de compétences totalement abstruses) ce alors même que le développement des technologies de la communication offre à chacun des possibilités de création et diffusion inédites : illusion, peut -être. Programmer n’est qu’un mal nécessaire, bien qu’il s’agisse là d’une passion bénigne et source pour certains (j’en suis...) de plaisirs assez coupables, obsessionnels même. Garder en tête le souci d’un art qui puisse être "fait par tous", considérer la poésie comme une pratique socialement, hygièniquement, indispensable me semble résumer la signification de l’interactivité.

Et tout le reste est télévision...

"SI L’ART" traduit cette humeur, sinon cette position. Quand on coupe le son (il suffit d’un geste) l’humeur disparait et ne reste qu’ un écran vivant dans et hors du temps, ce que je recherche. Entre mobile et immobile.

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