Notons incidemment que les phénomènes ici développés à propos de la lecture s'appliquent
également à l'écriture : la gestion du niveau esthétique, qu'il passe ou non par
des mots, n'a nul besoin d'être énonçable ni même énoncé. C'est une expérience
courante d'auteur que de se rendre compte qu'on ne " sait pas ", en fait ce qu'on
a dit au moment où on l'a dit, notamment à travers le choix des éléments ou traits
non sémantiques, ceux-ci pouvant très bien demeurer internes au texte ou à la
langue comme nous l'ont dévoilé les divers mouvements poétiques du XX° siècle