Dans mon cas les concepts mêmes cessent quasiment d'être productifs puisqu'ils
sont constamment en quête de la technique d'écriture qui permet de le concrétiser.
Que l'on se souvienne qu'à la fin des années 70 j'écrivais déjà une littérature
programmée sans avoir aucun accès à un ordinateur, que dans les années 80 il a
fallu inventer tous les outils graphiques pour pouvoir mettre en écran nos projets
de poésie animée, ce qui nous laissait tout juste la possibilité de créer entre
un et deux poèmes de une à tois minutes par an, que le poème à lecture unique
a pris trois ans pour aboutir à une première forme exposable mais non définitive,
et que cela fait dix ans que je développe des techniques d'écriture pour le générateur
adaptatif . En fait, à la notion d'œuvre, il convient de substituer celle de démarche.
L'important est le chemin.